De l’impression à l’abstraction. Né en pays croquant, Philippe Debat en a conservé l’émotivité populaire et une certaine intempérance face à l’arbitraire. Très jeune, il commit ses premières esquisses à l’époque où chaque petit village Français possédait encore sa communale dirigée par un instituteur au savoir multidisciplinaire. Cette béquille permit à l’adolescent de dessiner, dessiner encore, s’enrichissant de la beauté de la nature qui l’entourait, sans cesse à la recherche de la lumière afin de restituer énergiquement les variations éphémères des saisons. Vint le temps des toiles sur chevalet imprégnées préalablement d’un rouge carmin, avant d’y cracher les couleurs de l’arc en ciel, masquant ainsi les marques obscures des aléas les plus douloureux de sa destinée. Les tempêtes n’ont pas manqué, subies, essuyées ou accentuées.
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